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Si l’enfer était les autres ?



J’ai rencontré, il y a peu, une personne qui apporte conseils et soutien aux travailleurs sans emploi.

Alors que je lui expliquais mes activités liées au bien-être, elle m’a rétorqué : « Si les chercheurs d’emploi vont bien, ils resteront au chômage ! »


J’en suis restée estomaquée !

Que cela puisse être dit par Monsieur ou Madame Tout Le Monde, cela peut encore se justifier par une méconnaissance. En revanche, que cela soit exprimé par une personne qui est sensée soutenir les travailleurs sans emploi, je n’en revenais pas !


J’avoue qu’après la surprise, j’ai ressenti de la colère. Et j’ai accueilli ces émotions…puis les ai écoutées…que me disaient-elles ?


Ma surprise et ma colère parlaient de mes valeurs, de mes principes. En aucune manière de cette personne ! Je me suis dit, intérieurement : Quelle est donc l’image qu’elle a de son propre travail ? »

Cette exclamation silencieuse, en fait, traduisait uniquement ma pensée : « je ne me permettrais jamais de tenir de tels propos car cela reviendrait à nier les ressources de la personne qui est en face de moi…et si je n’ai pas confiance en l’autre, je ne peux pas correctement travailler »


C’est ma vision du monde, ma toute petite représentation de la réalité….

Par contre, quel est le vécu de la personne qui s’est initialement exprimée, quelle est sa réalité, sur quoi se fonde-t-elle pour parler ainsi ?


Si je suis honnête, je n’en sais rien. L’autre est un inconnu pour moi ! Tout comme je suis une parfaite inconnue pour l’autre !


Pourtant, dans la réalité de notre quotidien, nous réagissons aux propos des uns et des autres. Parfois même, nous répondons sous l’emprise de la colère ou de la surprise ou…(toute autre émotion qui pourrait nous traverser) Nous sommes souvent persuadés que c’est l’autre qui est le seul responsable des émotions qui nous bouleversent!


C’est pour cela que Sartre a utilisé cette exclamation qui est devenue mondialement célèbre « L’enfer c’est les autres »


Si nous oublions que nos émotions parlent que de nous et uniquement de nous et de nos besoins, nous avons tendance à nous définir par rapport aux autres « je suis mieux ou je suis moins bien que untel ou unetelle » ou à penser que les autres nous juge, nous critique, sont en désaccord avec nous…


Pour Sartre, le feu de l’enfer qui nous consume de l’intérieur, c’est cette petite voix qui nous juge, nous compare, nous fait réagir au quart de tour !


En tout cas, c’était au temps où l’enfer existait !

Nous avons vu, la dernière fois, que le bien et le mal était le fruit d’une erreur de traduction…donc il en va de même avec le paradis et l’enfer ! Vous ne croyez pas ? 😉

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