La théorie de l’attachement est connue de la majorité d’entre nous.
A la naissance, le bébé s’attache au « caregiver », qu’il soit parent, tuteur, éducateur car privé de ce lien, il ne pourrait vivre. Si ce lien est sécure, l’enfant va être capable de se détacher pour apprendre à marcher et explorer le monde.
A l’adolescence, le jeune va s’attacher à d’autres figures sociales et, à nouveau, si les liens ont été sécures, il va pouvoir s’en détacher pour être autonome dans sa vie d’adulte.
L’attachement équilibré favorise le détachement, c’est-à-dire l’autonomie. L’autonomie n’est en rien synonyme de vivre seul, coupé du monde. L’autonomie est la capacité à prendre soin de ses besoins selon un schéma qui pourrait se décliner comme suit : demander-recevoir-remercier-être reconnu.
Si l’attachement équilibré favorise le détachement, le détachement équilibré favorise quant à lui les liens entre les individus c’est-à-dire la contribution et la reconnaissance de chacun au bien-être de la collectivité.
Cette oscillation « attachement-détachement » est comme le battement du cœur, c’est le lien au vivant et les scientifiques l’analysent avec le plus grand intérêt lors des moments phares de notre vie : à la naissance, à l’adolescence, au 3ième âge, voire même au 4ième âge, la réflexion sur l’attachement permet d’améliorer l’ensemble des liens qu’ils soient affectifs ou sociaux.
Une seule période de la Vie échappe à cette analyse. Il s’agit de cette période où nous sommes étiquetés « population active » c’est-à-dire lorsque nous sommes en âge de travailler.
Durant cette période, il nous est demandé d’oublier tout ce qui nous rend « humain », oublier nos besoins d’attachement, oublier notre lien au Vivant pour devenir uniquement « une force de production » comme le disait Adam Smith au 18ième siècle.
Malgré de nombreux mouvements sociaux, le travail, au 20ième siècle, est vu comme pourvoyeur de richesses : rendement, efficacité, efficience restent les maîtres mots. Le travail est le plus souvent déconnecté des besoins de la société pour être uniquement une source de droits (congés, salaire, …) et de protections sociales (contrat, chômage, …) afin que le travailleur puisse « consommer » et payer ses factures.
Toute forme d’attachement est bannie du monde du travail. La gestion du personnel se nomme toujours Gestion des Ressources Humaines et non Gestion des Relations Humaines.
Le concept de « bullshit job » (littéralement « emploi à la con ») développé par David Graeber pointe ces emplois où le travailleur ne sait plus à quoi il sert, à quoi il contribue. Il ne voit pas le « lien » avec les besoins de la société ou le sens de sa contribution au sein même de l’entreprise. Pendant le confinement, de nombreuses personnes se sont rendu compte que la « Vie » continuait sans l’apport de leur travail. Cette période a été révélatrice d’incohérences tant économiques qu’écologiques.
Alors de quoi sera fait demain ?
Est-ce que le travail pourra redevenir un lien au Vivant, une réponse aux besoins vitaux de la collectivité dans le respect de la Terre qui nous accueille ?
C’est le pari d’un manifeste qui va sortir ce 1er octobre.
Le Manifeste « Travail » co-écrit par Isabelle Ferreras, Julie Battilana et Dominique Méda. Je vous invite à vous intéresser à leur réflexion.
Quelle est ma contribution à ce changement de monde ?
Je pars du principe que tout travail, toute activité humaine se fait en lien avec des personnes qu'elles se nomment collègues, clients, fournisseurs, bénéficiaires, … et que la qualité de ces liens est un des facteurs principaux de notre équilibre ou déséquilibre personnel.
Un travail épanouissant exercé dans un environnement professionnel exécrable aura un impact sur notre santé plus important qu’un travail dénué de sens dans un environnement épanouissant.
L’attachement aux autres est un lien vital, dans l’entreprise tout comme dans tous les autres aspects de notre vie. Son impact sur notre santé est sous-estimé dans le monde du travail.
Je propose une démarche qui vise à « harmoniser » les liens qui ont été abimés par les ruptures de contrat, par le harcèlement, par la non-reconnaissance, …
En prenant soin de ces liens, en leur apportant une attention spécifique, il est possible de s’en détacher pour se tourner enfin vers le futur, vers un nouvel emploi ou nouvelle activité.
Il s’agit de retrouver cette oscillation « attachement-détachement » qui est le mouvement de la vie, cette pulsation primordiale.
Cette approche est complémentaire à toute réorientation professionnelle, reconversion ou recherche d’emploi.
Je vous propose de la découvrir sur mon site : elle se nomme « Harmonie énergétique »
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