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Et si le "mal" n'existait pas ?


En lisant ce titre, que se passe-t-il en nous ?

Étonnement, curiosité, pensées qui tournent à toute vitesse, gorge qui se serre,...?


Si nous rajoutons ensuite "si le mal n'existe pas alors le "bien" non plus!", comment vivons-nous cette proposition ?

Est-ce agréable ou désagréable ?

Avons-nous envie de quitter la page en nous disant "quelles sornettes!" ou avons-nous envie d'en savoir plus ?


Simplement observer ce qui se passe en soi à l'annonce d'une information. Les ressentis sont de bons indicateurs des émotions qui sont en train de naître (nous approfondirons la thématique des émotions dans les semaines à venir).


Pour l'instant, j'aimerais aborder avec vous cette question du bien et du mal (bien sûr, si vous êtes toujours là ;))


Pour moi, ce schéma "bien/mal" est ancré dans ma vision du monde depuis tout bébé. Très jeune, j'ai appris que tel comportement était répréhensible et tel autre encouragé...une sorte d'amour conditionnel : si tu es sage, je t'aime; si tu fais des bêtises, je me fâche...et les bêtises, j'en ai faites énormément!


L'éducation judéo-chrétienne que j'ai reçue a souligné assez tôt qu'Adam et Eve avaient été chassés du paradis car ils avaient goûté au fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Je me rappelle également les tableaux de Jérôme Bosch représentant les entrailles de l'enfer : angoisses!


J'ai grandi, persuadée que le bien et le mal étaient liés à notre condition humaine et que "notre salut" était pour l'au-delà. C'est ainsi que j'avais interprété la phrase de Rûmi : "Au delà du bien et du mal, il y a un champ et c'est là que je t'attendrai".


L'étude des corps énergétiques, l'intérêt porté à la médecine chinoise et le recoupement avec certaines avancées scientifiques présentant l'univers comme un ensemble de vibrations se déplaçant à des vitesses différentes et se transformant pour créer, à chaque fois, de nouveaux équilibres,...m'ont amené à questionner "le bien et le mal".


J'ai fait également le lien avec les travaux d'Annick de Souzenelle qui est remontée aux textes originaux de la Bible, afin de vérifier la façon dont ils avaient été traduits. Et qu'elle ne fut pas ma surprise de découvrir que le mot hébreu "Chatta" ne signifie pas le bien ou le mal mais exprime l'idée de manquer son but. Sa traduction en grec par "Hamartia " a gardé cette idée de manquer sa cible dans son sens premier (dérivé de amerimna signifiant ne pas faire attention). C'est seulement ensuite que le terme a évolué vers un sens figuré, à savoir le péché (+/- 1050 après JC du latin chrétien peccare : faute contre la loi divine).


Nul péché, nul bien ou mal dans la Bible mais le principe de déséquilibre par manque d'attention (par manque de conscience dirions-nous à l'heure actuelle).


Adam et Eve sont donc les premiers "desaxés" de l'histoire humaine càd les premiers à avoir, par manque d'attention, ignorés leurs besoins, leurs émotions, leurs ressentis, leurs intuitions...toutes ces composantes qui permettent, à tout être, de rester "vivant" et en harmonie avec son environnement.


Tombés du paradis (mot qui lui aussi apparaît vers le 10ème siècle) ou plutôt ayant déviés de cette parfaite symbiose avec l’énergie originelle (celle qui donne la première impulsion au coeur ), Adam et Eve n'ont de cesse ainsi que nous, leurs descendants, de retrouver cet équilibre, de mener tout un travail intérieur afin de se retrouver dans l'axe de l’énergie "vitale", celle qui nous maintient en harmonie avec notre environnement.



En Inde, l'Ayurvéda, la science de la vie, ou le Yoga avec les différents chakras visent l'harmonie entre les différents systèmes qui nous maintiennent en vie.

En Chine, la médecine prône une circulation fluide et harmonieuse des énergies dans tous les méridiens et organes du corps (le Qi Gong est un ensemble de mouvements favorisant justement cette libre circulation de l’énergie).

Au sein des peuples premiers, tous les rituels visent cette évolution harmonieuse de l'être humain au sein de la Nature.


Personnellement, en découvrant que le concept de "bien et de mal" pouvait découler d'une mauvaise interprétation du mot initial "chatta" : manquer sa cible", je me suis mise à revisiter toute mon histoire personnelle. Fini le fouet culpabilisant. Je reprenais plutôt ma vie en main.

Mon "salut" était de ce monde et non de l'au-delà.

Et en relisant Rûmi, j'y trouvais une invitation à revenir dans mon axe, à goûter à ce champ...ce champ qui pourrait être tout simplement le champ énergétique qui me compose.


L'étape suivante coulait de source : comment vivre en équilibre ?

Comment faire en sorte que mes actes, mes pensées, mes émotions soient adaptées à la situation ?

Comment reposer mon attention aussi bien sur ce qui se passe à l'intérieur de moi (mes ressentis, mes besoins,...) que sur ce qui se passe à l'extérieur (les besoins des autres, les besoins de la Nature, les événements ou les imprévus,...) ?


Je me suis sentie responsable de mon bien-être, de mon équilibre, de ma façon de vivre ou non en harmonie avec mon environnement.


Dans le livre "Comment prendre soin de soi dans sa recherche d'emploi", je développe de manière un peu plus pointue cette thématique à travers, entre autres, cette question récurrente des employeurs : quelles sont vos qualités et vos défauts ?


J'y reviendrai dans les prochains articles.


En attendant, je vous propose cette très belle interview d'Annick de Souzenelle dans Néosanté du 2 février 2018

Ainsi que cet extrait du film d'Igor Ochiansky https://www.youtube.com/watch?v=vLVD6xzM3Ws



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