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Photo du rédacteurGeneviève

Vulnérabilité et Politique





Ma perception du monde m’a fait croire, depuis toute petite, que faire de la politique exigeait d’être fort. En écoutant le journal parlé lors des repas familiaux et le ton posé de mes parents discutant entre eux, j’imaginais ces femmes et ces hommes qui « faisaient le monde » comme des êtres sans faille, sûrs de leurs idées et déterminés à les faire appliquer.

A l’adolescence, j’ai pu suivre l’évolution de ma mère impliquée comme conseillère puis échevine à Linkebeek. Elle incarnait ce modèle de force, de détermination.

 

50 ans plus tard, en rejoignant l’équipe d’ECOLO + à Jodoigne, j’ai inconsciemment revêtu le même costume et me suis présentée en mettant en avant les événements « dits positifs » et en taisant ce qui, dans mon parcours, m’avait amené à mettre le genou par terre.

 

Peut-on faire de la politique et parler des épreuves que nous avons traversées dans la Vie ?

 

Je n’ai pas osé et, en prenant un peu de recul, je me suis rendu compte que, ce faisant, je restais coincée dans une vision de la politique qui n’était pas mienne.

 

Car qu’est-ce la politique si ce n’est la gestion du bien commun afin de rencontrer les besoins des concitoyens ? Et ces besoins concernent tous les aspects de la vie : ceux qui procurent de la joie, comme une naissance par exemple et ceux qui procurent de l’inquiétude comme la maladie ou la mort.








Parle-t-on facilement de la mort dans une campagne politique ? De la place du cimetière où il fera bon se reposer alors que nos vies débordent d’activités diverses ?

Et si on en parle, est-ce un point prioritaire ou un détail du programme ?


Mon expérience me laisse penser que ces sujets ne sont pas porteurs de voix lors des élections.


Et je me suis moi-même présentée en évitant de mentionner la mort d’un de mes enfants comme si cela allait faire « tache » sur la photo !!

 







J’en suis profondément étonnée !

Car encourager notre société à donner de la visibilité à nos chers disparus commence par oser en parler, oser te donner la même place, Charly que celle de Doriane ou Benoît, ni plus ni moins.


Je me sens encouragée à redoubler de « conscience » afin d’incarner au quotidien le changement que je veux voir dans le monde.

Et réécrire le slogan : « une société à hauteur d’enfants vivants et décédés »

 

Pour que la mort ne sois plus un sujet tabou.

Et qu’aux prochaines élections, la Commune soit fière de montrer la beauté de ses cimetières tout comme la beauté d’un hall omnisport rénové !




 

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